15/02/2018
PULAU TUANGKU – BANYAK ISLANDS
Arrivés à l’aube dans la “Bay of Plenty”, et nous ne tardons pas à partir pour notre première plongée. C’est beau mais les poissons sont farouches et difficiles à approcher.
En rentrant au bateau, nous tentons une aventure dans les mangroves sans grandes attentes.
Quelle merveilleuse surprise lorsque nous débouchons de l’autre côté de l’île ou ilots plantés de cocotiers, plage de sable blanc et eaux translucides font leurs apparitions. Et perdu au milieu de ces grand cocotiers une petite case de pêcheur.
16/02/2018
L’expédition d’hier nous a tellement émerveillé qu’à peine la journée commencée nous voilà déjà en dinghy dans les mangroves pour rejoindre l’autre côté de l’île.
En longeant la côte vers le nord Max me laisse sur une petite île déserte ou des cocotiers déracinés par l’érosion gisent comme des soldats tombés au combat en créant un paysage d’une beauté étonnante.
De retour au bateau la marée a considérablement baissé et nous voilà bloqués sur un banc de sable à fleur d’eau. Aussitôt son pied dans l’eau, Max remonte dans le bateau, quelque chose l’a piqué et on ne sait pas trop quoi. Seul au monde dans ces îles isolées et un peu inquiets nous rentrons vite au bateau. Seau d’eau chaude et Aspivenin, la douleur se calme doucement jusqu’à disparaître. OUF !
Hélas les jours filent et nous devons déjà reprendre la mer pour continuer notre route vers le sud à la conquête de “La Vague“.
17/03/2018
LAHEWA – PULAU NIAS
Le village de Lahewa est niché dans une crique cernée de mangroves et à notre plus grande surprise on voit le clocher d’une église. Est-ce les vestiges de l’occupation hollandaise ou est-ce que cette grande île solitaire abrite-t-elle une communauté chrétienne ?
Un peu malade je reste au bateau tandis que Max part à la recherche de vivres pour continuer notre route vers le sud de Nias, vers Lagundri, ou d’après la légende, se trouve la meilleure droite au monde” (terme de surfeur voulant dire que la vague déroule sur la droite).
21/02/2018
LAGUNDRI – PULAU NIAS
À peine arrivés Max est déjà à l’eau et revient avec un sourire jusqu’aux oreilles ‘’la meilleure droite au monde, je ne sais pas, mais c’est une sacrée bonne droite”. Je le suit quelques heures plus tard, la chance veut que le spot de Lagundri convient aussi aux débutants quand la houle est plus calme.
En fin d’après-midi on débarque devant chez Aprianto, petite école de surf mais également une école d’anglais pour tous les âges. Des étrangers viennent donner des cours aux enfants comme aux adultes contre un gîte et un couvert.
Aprianto loue aussi des scooters et nous profitons pour aller visiter les alentours avant de finir chez Marc (australien) et Debby (indonésienne) pour le diner.
22/02/2018
Nos amis indo-australiens de la veille se proposent gentiment pour nous faire faire un tour de la ville afin de repérer le marché, station-service, boutique, … et surtout la minuscule agence de voyage car nous devons sortir du pays à cause de nos visas qui expirent bientôt.
Mais cette virée au village n’a pas tout à fait été ce à quoi nous nous attendions.
Nous sommes sollicités de tout cotés par des marchands ambulants très pressants. Et si ce n’est pas des marchands presque tous les locaux que l’on croise nous demandent des médicaments, lunettes de soleil ou de l’argent et ne sont vraiment pas contents lorsque l’on refuse gentiment. Nous avons l’impression de n’être qu’un porte-monnaie à leurs yeux. Créer des liens avec les locaux nous parait presque impossible ici.
Heureusement il y a Debby et Marc chez qui nous nous réfugions prendre une bière de temps en temps.
Source : http://kabunohisorake.com/
24/02/2018
Bloqués à Nias nous décidons quand même de découvrir cette belle île.
Aujourd’hui c’est donc journée culturelle.
L’île de Nias a pendant longtemps été isolée du reste du monde. Elle avait la réputation d’abriter des coupeurs de tête et de pratiquer le cannibalisme jusqu’à une période récente.
Les villages ancestraux étaient de véritables cités fortifiées quasi imprenables.
En haut d’une centaine de marches se dresse le village avec ses maisons traditionnelles sur pilotis qui ont une allure de bateau. Au milieu la maison du chef, la plus grande, cernée des maisons des guerriers protecteurs.
Devant la maison du chef, des pierres de taille anciennement utilisées pour les sacrifices d’animaux et humains.
Une des pratiques les plus populaires de ces villages est le saut du mur de pierre. Ce saut était effectué par les guerriers, un rituel de préparation au combat
Todi notre guide m’éclaire sur l’église aperçue au nord de Nias. 80% de la population est chrétienne, majoritairement protestantes, même si leur foi est mitigée de croyances animistes et du culte des ancêtres.
Après la culture, la nature. Petite halte dans une cascade non loin du village ou jadis le roi et la reine venaient prendre leurs bains portés par une dizaine d’esclaves et escortés par leurs guerriers.
25/02/2018
Nous partons à la recherche d’un coin tranquille et voilà qu’à 2h de navigation au nord de Lagrundi, nous trouvons notre bonheur. Session de surf en amoureux ou une tortue nous fout une frousse bleue, coucher de soleil sur le pont et nuit à la belle étoile, cette journée est parfaite !
26/02/2018
Expédition dinghy dans l’embouchure d’une rivière. Sous l’œil intrigué des habitants sur le rivage nous avançons lentement et sommes émerveillés par ce que l’on voit. Isolés, ces habitants sont connectés avec le reste de l’île uniquement grâce à leurs petites pirogues qui glissent sur l’eau peu profonde de la rivière.
Mais au bout du courant nous nous heurtons à un banc de sable qui bloque la sortie sur la mer, nous faisons marche arrière et repassons dans ce merveilleux petit coin de paradis.
27/02/2018
Voilà déjà 30 jours que nous sommes en Indonésie et il nous faut quitter le territoire, par les airs, car notre visa expire. 4 heure de voiture, 2 vols et 6h d’attente plus tard nous voilà à Penang en Malaisie et demain matin nous ferons le trajet dans l’autre sens.
01/03/2018
De retour sur le territoire Indonésien à Lagundri, c’est virée shopping ou nous faisons le plein de vivres et de diesel pour la suite du voyage.
Nous prenons la mer direction Siberut. L’océan nous accueille avec un coucher de soleil féerique !
Comme il n’y a pas beaucoup de vent nous profitons pour faire un atelier couture/rafistolage de la voile qui s’est déchirée lors de notre dernière traversée.
03/03/2018
En approchant des côtes de Siberut les cannes à pêche crient et nous ramenons deux jolies prises qui nous garantissent plusieurs repas. Les Mentawais (prononcez Mentawaye) seront-elles plus clémentes avec nous niveau pêche ?
MENTAWAIS
Ce mot n’évoque rien pour le commun des mortels mais il résonne dans l’oreille des surfeurs. Une centaine de “breaks” avec des vagues propices toute l’année fait de cet endroit un des paradis du surf.
PULAU MASOKUT
Nous jetons l’ancre à l’ouest de l’île pour une bonne nuit de sommeil, demain la quête de “La vague” recommence.
04/03/2018
Jumelles en main Max scrute la côte à la recherche de beaux rouleaux. Quelques charter boats attirent notre attention et nous voilà sur “Jipussy”, le premier spot. Le capitaine ne perd pas une minute et saute à l’eau tout excité. Enfin les Mentawais, tant attendues !!
05/03/2018
Ça y est Max est aux anges, 3 sessions de surf par jour, tôt le matin, avant le déjeuner et en fin d’après-midi. Notre surfeur est au top de sa forme ! Malheureusement les spots sont difficiles d’accès en dinghy et impossible pour moi d’aller faire la paparazzi.
PULAU KANDUI
Nous bougeons de spot en spot et entre deux sessions profitons pour visiter “Snake Island”. Petit rocher en face de Kandui Island, refuge des serpents de mer.
07/03/2018
PULAU SIAMU
Les îles sont proches et nous avons zigzagué entre chacune d’elles pour tester les différents spots de surf depuis plusieurs jours.
Mais cet après-midi il n’y a pas de vagues et nous profitons pour faire une belle balade sur Pulau Siamu. Sable blanc, cocotiers et coucher de soleil.
08/03/2018
Special day today ! Nous attendons la venue d’un nouveau mousse qui passera les 3 prochaines semaines avec nous pour du surf et notre première longue traversée entre les Mentawais et Lombok.
Jean est enfin sur le bateau après 3 jours de voyage, faut croire que c’est vraiment le bout du monde…
Pendant leur absence je reçois la visite de la Surf Tourism Authority, et Oui il faut payer une taxe ici pour surfer…
09/03/2018
Session de surf oblige et avec notre nouveau mousse à bord nous continuons notre route vers le sud toujours à la conquête de “La vague”.
TUAPEJAT – PULAU SIPURA – MENTAWAI
Stop ravitaillement à Tuapejat, le dernier village sur notre route vers le sud des Mentawais.
Comme la plupart de nos stops ravitaillement, Tuapejat est un petit village simple ou hypermarché et station-essence n’ont pas leur place. A la joie de notre nouvel équipier nous sillonnons le village à la recherche de marchands de fruits, légumes et volailles.
Mais le vendeur de diesel nous a quand même bien amusé. Des drums de diesel rouillés, entreposés là depuis une période indéterminée, transférés dans nos bidons à l’aide d’un bucket. Pas très rassurés nous n’avons d’autre choix, c’est tout ce qu’il y a à des kilomètres à la ronde…
11/03/2018
MACCARONIS – PULAU PAGAI
Dans une baie plutôt calme et qui parait déserte nous prenons un mouillage sur le spot de surf “Maccas”. Les sessions de surf reprennent de plus belle et cette fois-ci il y a même une belle petite vague pour moi.
Virée dans la baie pour découvrir ce qu’elle nous cache et de retour au bateau une petite pirogue nous approche, le pécheur ouvre un sac rempli de crabes Carlets. Et voilà 3 beaux spécimens pendouillant dans un sac bleu à l’arrière du bateau.
Un hôtel caché dans les mangroves nous accueille pour un bon burger.
13/03/2018
Ce matin c’est réveil à l’aube pour moi aussi. Les conditions sont idéales et munie de mon téléobjectif me voilà dans le dinghy à mitrailler nos deux surfeurs. Je pense que ça y est, ce matin ils l’ont trouvé “La Vague”.
Hélas le temps file et nous devons déjà reprendre la mer pour nous diriger toujours plus au sud. Sur la route une belle surprise nous attend.
THUNDER – PULAU PANGAI
Livraison à domicile de fresh coconuts contre un coca cola. Ce petit troc fait notre bonheur.
Après-midi et coucher de soleil sur une petite plage déserte.
Nous dégotons un Chablis (vin blanc) oublié au fond de la cale, l’allié parfait pour un bon crabe a l’étouffée. Un vrai festin.
Car demain une nouvelle aventure commence…